Pourquoi le Québec est-il toujours la province la plus pauvre au Canada?

Année, après année le Journal de Montréal se fait un malin plaisir à nous rappeler à quel point le Québec est pauvre. Peu importe votre opinion, les chiffres tranchent !  Parole de Mario : Plus pauvres, simplement ! Voici donc les 10 principales raisons pour lesquelles le Québec stagne au pied de l’échelle de la pauvreté canadienne. 😉

1. On s’imagine que le gouvernement va régler ça

Année après année le citoyen moyen s’imagine que c’est au gouvernement de nous sortir du trou. Quand ce n’est pas Charest et Couillard qui nous promettent 250 000 nouvelles jobs, c’est Legault qui veut créer des emplois «payant» à plus de 25$ de l’heure, wow, on ne rigole pas. L’histoire se répète sans cesse. Le Roi, L’Église, Le Gouvernement, le PM,  ici c’est toujours la clique au pouvoir qui a le devoir de nous sortir du noir… Et à voir l’état de nos routes, on n’est pas sorti du trou. 😉

2. On aime à penser que c’est aux riches de payer

Le travailleur qui peine à joindre les deux bouts aime penser « Que les multinationales fassent leur juste part. Qu’on augmente leurs impôts. Qu’on rapatrie leur argent des paradis fiscaux, et nous ne serons plus dans le trou! Si le Québec est pauvre c’est aux riches de payer la facture. Et pendant que les pauvres manifestent dans les rues de Montréal, les riches eux travaillent à optimiser leurs systèmes pour réduire leurs impôts. Comme si les ultra-riches étaient différents de vous : personne n’aime payer une tonne d’impôts. Un point c’est tout. 😉

3. On continue de s’entêter à ne pas parler d’argent

Au Québec il existe une loi non écrite : en famille et entre amis, on ne parle pas d’argent. Non monsieur, pas de chicane dans ma cabane! Parlons de la pluie et du beau temps, parlons de nos émotions, de nos prochaines vacances dans le sud, parlons du dernier match du CH ou mieux de la dernière crise de nerf de Marie à O.D. Mais faire un brainstorming avec vos amis pour trouver un moyen original de gagner plus d’argent en combinant vos forces. Êtes-vous malade ? Au Québec on est pauvre! On récolte ce que l’on sème.

« P’tite vie, p’tite misère, Qu’essé que j’vais faire? J’suis pris dans le bas de l’échelle de votre tour de Babel »

4. Nos modèles entrepreneuriaux sont ridicules

Les médias sont passés maîtres dans l’art de propulser leurs chouchous au sommet. Si vous avez un beau sourire, une grande gueule, un peu d’argent un égo démesuré et une attitude congénitale pour le « P.R. », vous avez tout ce qu’il faut pour faire un bon show.

« Pendant que la plèbe adule les ÉGOpreneurs qui jouent les fanfarons à la télévision, les vrais entrepreneurs, eux sont occupés à faire «de la grosse argent». »

Qu’on parle de bijoux, de taxis, ou encore mieux de la jeune millionnaire, les médias mettent en lumière le jeune et le beau. La vérité c’est que les meilleurs entrepreneurs d’ici n’ont pas le temps de parader à la télé, car ils ont un business à faire rouler! Qu’on parle d’Alain Bouchard, Larry Rossy, Stephen Jarislowsky, etc, ils sont définitivement tous absorbés à 110% par leur compagnie et ils n’ont certainement pas le temps d’aller faire des cabrioles aux Dragons.

« Ne pas choisir les bons modèles c’est aussi ça se préparer à échouer.  »

Excellente intervention de Mitch Garber !!!

5. Les médias traditionnels se balancent des vrais enjeux

Les médias de masse sont passés maîtres dans l’art de soulever de «faux problèmes». Leur modus operandi est simple : plus ils parviennent à polariser l’opinion publique autour d’un enjeu, plus c’est rentable pour eux. Les polémiques ça attire bien du monde et le monde, ça attire les publicitaires. Depuis 15 ans que les médias surfent sur les accommodements raisonnables et les signes religieux. Chaque décennie a sa poule aux œufs d’or. 😉 Quand on comprend que la population est à feu et à sang sur les réseaux sociaux pour une burka qu’un redneck aurait aperçus quelque part, entre Rivière-du-Loup et Saint-Léonard… et que nos médias en font tout un plat depuis 15 ans… On s’étonne d’être pauvre ? Quand une nation s’éduque à TVA… le Québec pauvre, Yeah!

« Quand tu te laisses distraire par des ragots, tu récoltes des pacotilles. »

6. On s’imagine que cotiser à ses RÉER c’est le Saint Graal

Ici, le plan de carrière idéal se résume souvent à obtenir un bon fonds de pension et fouler ses RÉER. Quoi de plus satisfaisant que de savoir que vos vieux jours sont sécurisés par un énorme RÉER? Le REER est devenu avec les années une espèce de baromètre financier pour déterminer la santé financière de la classe moyenne. Le problème… Connaissez-vous une seule personne qui a gagné sa liberté financière grâce à ses RÉER ? Moi j’en cherche toujours.

Notez : il est possible de parler de RÉER au Québec en toute impunité avec vos amis. Veillez à utiliser les mots suivants et tout ira bien :

« As-tu pris des RÉER cette année ? Oui je prends le max à chaque année. Wow! Pis toi? Je vais en prendre l’année prochaine… » 

Et changez vite de sujet ! Mieux ne vaut pas parler de montant d’argent, pas de chicane dans ma cabane. 😉 

7. La classe moyenne s’imagine investir

Le Québécois moyen croit qu’en achetant une maison, et en « investissant dans un fonds commun de placement » il investit…, mais en réalité il épargne! Monsieur, Madame est généralement à des années-lumière d’être sur la voie de la liberté financière: si vous ne prenez pas le contrôle de votre argent à 110%… préparez-vous à travailler toute votre vie. Je répète :

« Si vous ne prenez pas le contrôle de votre argent à 110%… préparez-vous à travailler toute votre vie.»

8. On croit que s’endetter c’est une affaire de pauvres

Au Québec, on s’imagine encore que payer sa maison le plus rapidement possible est une condition sine qua non à la richesse. Les gens ignorent totalement la différence entre de bonnes dettes et de mauvaises dettes. Le raccourci commode c’est la pensée binaire. « Si tu as des dettes tu es pauvre, si tu as des biens matériels tu es riche. » Bref, pour ma part, je n’ai jamais été aussi riche que depuis que je suis endetté, et vous ? Lire : L’IMMOBILIER LOCATIF: LA MEILLEURE DETTE AU MONDE!

« Je vais-tu être bien quand je vais avoir fini de payer ma maison! » – La classe moyenne

9. On pointe du doigt les B.S. et tous les subventionnés

À travailler 40 heures/semaine et vivre de paye en paye, le travailleur moyen en vient à couper les coins ronds avec des raisonnements bidons et de toute façon il n’a plus le temps de penser. 😉

« Si le Québec est dans la cave, c’est parce que les BS nous coûte une fortune! Qu’ils aillent travailler comme tout le monde pis ça ira mieux ! » Un Mon Oncle pas loin de chez vous 😉

En vérité, même quand le taux d’assistance sociale est à un creux historique… le Québec est encore la province la plus pauvre…

source: Ici Radio Canada

10. On écoute les conseils de nos proches qui n’ont jamais réussi

Demander à vos proches de vous aider dans votre quête de la liberté financière est probablement l’une des choses les plus risquées que vous puissiez faire. On va se le dire une fois pour toutes : les conseils financiers de vos parents ne vous rendront jamais millionnaires! Si vos vieux ne sont pas déjà millionnaires ou en voie de le devenir, comment voulez-vous qu’ils vous montrent la voie ?  

« Qu’y a-t-il de plus pauvres que 2 pauvres qui essaient de montrer au troisième à devenir riche?  Une province de pauvres qui essaient de trouver un bouc émissaire. » 😉

Bonus:

11. On cherche un bouc émissaire depuis 260 ans

Tout le monde a sa petite opinion pour expliquer pourquoi le Québec est la province plus pauvre. Certains blâment la défaite de Montcalm sur les plaines d’Abraham de Québec en 1759, pour d’autres c’est la faute des Français qui ont abandonné la colonie… Ou bien la faute aux Anglais et l’Acte de Québec, la faute des BS qui vivent au crochet de la société, la faute de la corruption qui gangrène le système, la faute aux multinationales et aux paradis fiscaux, la faute aux programmes sociaux colossaux, aux taxes et impôts trop élevés, à l’incompétence, etc. On dirait, avouons-le, une véritable cour de récréation remplis de pauvres où tout le monde se pointe du doigt sans se regarder le nombril.

« Le Québec est littéralement analphabète financier de père en fils. »

12. Analphabète de père en fils

Et si on se regardait dans le miroir? Et si le Québec était pauvre par un manque flagrant d’éducation financière?  Et si nous étions les plus pauvres au Canada, simplement parce nous n’avions jamais appris à investir notre argent? Si nous cessions de pointer du doigt les autres, et que nous nous prenions en main? Et si nous instaurions des cours obligatoires dans nos écoles sur l’immobilier, la bourse, l’entrepreneuriat, les intérêts composés et tous autres mécanismes financiers qui permettent aux élites de réussir?

« Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson. Si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour, si tu lui apprends à pêcher, il mangera pour toujours ». Confucius

Conclusion

Il y a mille et une raisons pour expliquer la dernière place du Québec sur l’échiquier de l’argent au Canada. Par contre il n’y qu’une seule solution à ce marasme : l’éducation financière! Si nous nous donnions les moyens collectivement, en deux générations nous serions sans aucun doute loin des bas-fonds du classement. Tout le monde veut plus d’argent, mais personne ne semble vouloir régler le problème. Dans la vie tout est une question d’éducation. Imaginez si on apprenait à mieux investir dès le primaire… imaginez le potentiel collectif ! D’ici à ce qu’on apprenne collectivement à parler d’argent, fermez donc votre télévision, et focalisez donc votre attention sur les choses qui vous feront gravir les échelons de votre liberté financière!

Merci de m’avoir lu et de partager mes textes.

Au plaisir,

Dominic Goulet-Lapointe

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Ps : Si vous êtes tanné de tourner en rond et que vous désirez un coup de main pour apprendre à mieux investir:

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